6 junho 2016, Tlaxcala
http://www.tlaxcala-int.org (México)
Tlaxcala, the international network of translators for linguistic
diversity
Condenação de Zé Dirceu e Vaccari é mais um
passo na escalada contra o PT
O juiz Sérgio Moro, um dos principais braços do
golpismo no Judiciário, condenou os companheiros José Dirceu e João Vaccari
Neto no último dia 18. Dirceu recebeu a maior pena até agora da Lava Jato, de
23 anos de prisão. Vaccari, recebe a segunda condenação. Já havia sido
condenado, no ano passado, a 5 anos, agora a mais 9.
Essa escalada contra dirigentes do PT não pode ficar
sem resposta.
Assim como aos olhos da nação começa a escancarar-se,
desde 17 de abril, a podridão do Congresso Nacional na sua marcha golpista, vai
se escancarando também a seletividade da Operação Lava Jato contra o PT e o
comprometimento com as forças golpistas da mais “alta corte”, o Supremo
Tribunal Federal
(STF). Os togados do STF esperaram Eduardo Cunha fazer o
serviço sujo na Câmara para depois encarar a “urgência” de seu afastamento.
O atual presidente do Tribunal Superior Eleitoral,
Gilmar Mendes, também ministro do STF – fundamentalmente um tucano sem disfarce
– livrou rapidinho Aécio Neves do PSDB. Em 24 horas, no último dia 12, mandou
suspender a coleta de provas da investigação sobre Aécio relacionadas à
corrupção na estatal mineira, Furnas.
Wadih Damous (PT-RJ), ex-presidente da OAB-RJ e
suplente na Câmara Federal, afirma: “As instituições brasileiras, o
Judiciário, o Ministério Público, o Congresso Nacional, o aparato policial, o
sistema brasileiro de Justiça, todos estão mergulhados no golpe até a medula. O
Supremo Tribunal Federal, no qual grande parcela da sociedade brasileira, até
pouco tempo atrás, depositava esperanças no sentido da preservação dos
mandamentos da Constituição, também se inclui nesse rol de instituições
mergulhadas no golpe. O STF está no golpe, pela omissão. ” (Rede Brasil
Atual, 4/05)
Por isso, a necessária reforma do sistema político
deve atingir também o Judiciário, que historicamente, acoberta os golpes
perpetrados pelas oligarquias.
Combater os golpistas em todos os
terrenos
A perseguição ao PT que se explicita na Lava Jato,
começou no julgamento da Ação Penal 470 quando, sem prova, o STF condenou
quatro dirigentes petistas (José Dirceu, João Paulo Cunha, José Genoino e
Delúbio Soares), sem reação da direção partidária. Desde aí, foi se
consolidando a ofensiva contra o PT. Afinal, para o imperialismo recuperar o
terreno perdido em países do continente, no caso do Brasil é preciso extinguir
o PT.
Agora, em sua última reunião, o Diretório Nacional do
PT, diz em resolução: “A operação Lava Jato desempenha papel crucial na
escalada golpista. Alicerçada sobre justo sentimento anticorrupção do povo
brasileiro, configurou-se paulatinamente em instrumento político para a guerra
de desgaste contra dirigentes e governantes petistas, atuando de forma cada vez
mais seletiva quanto a seus alvos, além de marcada por violações ao Estado de
Direito”. A mesma resolução aponta o “não ao golpe, fora Temer”.
Pois bem, faz parte do combate ao golpe um combate prático contra a operação
Lava Jato. Um combate político, contra uma operação política. E ele começa pelo
partido assumir, política e publicamente, a sua defesa e a defesa de Dirceu e
Vaccari, como presos políticos, que é que eles são.
É o único caminho para deter essa escalada de Moro
que, sem reação, não vai parar por aí.
O objetivo do golpe é expresso claramente em artigo no
golpista jornal O Estado de S. Paulo, do economista Roberto Macedo, “sabidamente
e economia carece de um ajuste, em particular das contas públicas, mas como
fazê-lo se o PT é contra? Conforta saber também que se Dilma for impedida ele
irá junto”.(19/05). A Lava Jato faz parte do objetivo de “levar o PT
junto”.
------------
Brésil : l'Opération Lava Jato, une préparation au coup
d'État
6 junho 2016, Tlaxcala
http://www.tlaxcala-int.org (México)
Tlaxcala, the international network of translators for linguistic
diversity
Translated by Jacques Boutard
La condamnation de José Dirceu et de João Vaccari1
est un pas de plus dans l'offensive contre le PT.
Le juge Sérgio Moro, un des principaux bras armés des
putschistes à l'intérieur du pouvoir judiciaire, a condamné nos camarades José
Dirceu e João Vaccari Neto le 18 mai. Dirceu a été condamné à 23 ans de prison,
la plus lourde peine prononcée à ce jour dans le cadre de l'affaire Lava Jato2.
Vaccari, qui avait déjà condamné à 5 ans de prison l'an dernier, se voit
infliger une peine supplémentaire de 9 ans.
Cette escalade de l'offensive contre les dirigeants du PT
ne peut pas rester sans réponse.
De la même façon que, le 17 avril, le pays a constaté
l'état de pourrissement de l'Assemblée nationale, de même, le caractère partial
de l'opération Lava Jato contre le PT et la compromission avec les forces
putschistes de la « plus haute instance du pouvoir judiciaire brésilien »,
le Tribunal Fédéral Suprême (STF), deviennent à présent évidents. Les
magistrats du STF ont attendu qu'Eduardo Cunha3
ait accompli sa sale besogne à la Chambre des députés pour enfin se poser la
question de l' « urgence » de sa destitution.
L'actuel président du Tribunal supérieur électoral,
Gilmar Mendes, également ministre du STF – un « toucan 4»
notoire – est rapidement venu au secours d'Aécio Neves5,
du PSDB. Au bout de 24 heures, le 12 mai dernier, il a ordonné l'arrêt de
l'enquête menée sur Aécio Neves dans l'affaire de corruption au sein de
l'entreprise énergétique d'État Furnas6.
Wadih Damous, ex-président de l'ordre des avocats de Rio
de Janeiro et député suppléant de Rio (PT) à la Chambre fédérale,
affirme : « Les institutions brésiliennes, le pouvoir
judiciaire, le Ministère public, le Congrès national, l'appareil policier, le
système judiciaire brésilien, tous sont mouillés dans le coup d'État
jusqu'à la moelle. Le STF, sur lequel, jusqu'à récemment, reposaient les
espoirs d'une grande partie de la société brésilienne pour qu'il fasse
respecter les termes de la Constitution, est aussi du nombre de ces
institutions mouillées dans le coup d'État. Le STF est putschiste par omission
». (Rede Brasil Atual, 4/05)
C'est pourquoi la réforme nécessaire du système politique
doit aussi englober le pouvoir judiciaire, car l'Histoire nous enseigne qu'il
est complice des coups d'État perpétrés par les oligarchies.
Combattre les putschistes sur tous les
terrains
La persécution du PT, manifeste dans l'affaire Lava Jato,
a commencé avec le verdict rendu dans l'Action Pénale 4707
où, sans preuves, le STF a condamné quatre dirigeants du PT (José Dirceu, João
Paulo Cunha, José Genoino et Delúbio Soares), sans que la direction du Parti ne
réagisse. Depuis lors, l'offensive contre le PT s'est accentuée. Car, en fin de
compte, pour que l'impérialisme récupère le terrain perdu dans les pays du
continent, dans le cas du Brésil, il faut impérativement éliminer le PT.
Lors de sa dernière réunion, le Directoire National
du PT a déclaré dans sa résolution: « L'opération Lava Jato joue un rôle
crucial dans l'escalade putschiste. En s'appuyant sur le juste ressentiment du
peuple brésilien contre la corruption, elle se transforme lentement en une arme
politique dans une guerre d'usure contre les dirigeants et l'équipe
gouvernementale du PT, en choisissant ses cibles de façon de plus en plus
partiale, tout en violant l'État de droit. » La même résolution adopte le
slogan « Non au coup d'État, Temer dehors ». Certes, un combat
pratique contre l'opération Lava Jato fait partie de la lutte contre le coup
d'État. C'est un combat politique, contre une opération politique. Et dans
cette lutte, il faut que le parti commence par assumer sa propre défense,
politiquement et publiquement, et la défense de Dirceu et de Vaccari, comme les
prisonniers politiques qu'ils sont.
C'est la seule façon de stopper l'offensive de Moro qui,
si on ne réagit pas, ne va pas s'arrêter en si bon chemin.
L'objectif du coup d'État est clairement exprimé dans le
journal putschiste « O Estado de S. Paulo » par l'économiste Roberto
Macedo : « Il est clair que l'économie a besoin d'une réforme, en
particulier des finances publiques, mais comment faire si le PT est
contre ? Il est rassurant par ailleurs de savoir que si Dilma perd le
pouvoir, le Parti le perdra aussi.» (19/05) L'opération Lava Jato procède de la
même démarche, «chasser le PT du pouvoir».
NdT
1-Dirceu : Président du PT de 1999 à 2002 puis
ministre d'État et chef de cabinet du Président Lula de 2003 à 2005. João
Vaccari : ancien trésorier du Parti des Travailleurs.
2- L'opération Lava Jato (lavage au jet, comme qui dirait
kärcher), ou scandale Petrobrás est une enquête de la police
fédérale du Brésil qui a commencé en mars 2014, concernant une affaire de
corruption et de blanchiment d'argent impliquant notamment la
société pétrolière publique Petrobras et certaines des ses filiales. Elle est dirigée par le
juge Sergio Moro.
3-Eduardo Cunha : membre du PMDB, il est élu
président de la Chambre des députés en février 2015 et
le 2 décembre 2015, il lance une procédure de destitution contre
la présidente Dilma Rousseff basée sur des accusations de maquillage des
comptes de l'État. Le 5 mai 2016 (trop tard!), il est
suspendu de ses fonctions de député et donc démis de ses fonctions de président
de la Chambre des députés par un juge du Tribunal suprême fédéral (STF). Le
juge l'accuse d'avoir « usé de ses fonctions dans son propre intérêt et de
façon illicite pour empêcher que les investigations à son encontre n'arrivent à
leur terme »
4-Toucan : c'est le surnom des membres du Parti de
la Social-démocratie brésilienne (PSDB) dont l'emblème est le toucan.
5-Aécio Neves : Président du PSDB, sénateur, ancien
gouverneur de l' État du Minas Gerais, il a été battu par Dilma Rousseff au
second tour de l'élection présidentielle de 2014.
6-Entreprise filiale de Petrobrás, mise en cause dans le
scandale des mensualités et dans l'affaire Lava Jato.
7-Action Pénale 470, 28 août 2007 : Jugement rendu
par le STF contre les accusés dans l'affaire du scandale des mensualités.
Nenhum comentário:
Postar um comentário