27 06 2019, Tlaxcala http://www.tlaxcala-int.org
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Tlaxcala,
a rede internacional de tradutores pela diversidade linguística
Ángel
Guerra Cabrera*
Traduzido por Fausto Giudice Фаусто Джудиче فاوستو جيوديشي
Il y a un
an, Donald Trump, dans le plus pur style hitlérien, a décidé de rompre l'accord
sur le programme nucléaire de l'Iran, dont le nom officiel est Plan d’action
global commun (PAGC). L'action farfelue et la réimposition par Washington de
sanctions économiques suffocantes contre le pays des ayatollahs ont déclenché
et aggravé le nouveau conflit des USA avec ce pays, à tel point que la moindre
erreur humaine peut conduire à la "catastrophe" annoncée la semaine
dernière par Vladimir Poutine. Ceci, en
supposant que l'escalade militaire yankee en cours dans le golfe Persique ne se
limite qu'à la pratique trumpienne habituelle qui consiste à exacerber les
conflits et à négocier ensuite à partir de positions plus avantageuses. Parce
qu'il n'y a rien de plus semblable au branle-bas de combat usaméricain de ces dernières
semaines contre l’Iran que ceux qui ont précédé l'agression contre l'Irak et
d'autres pays comme le Vietnam, y compris les opérations sous fausse
bannière contre des pétroliers dans la
région dont Téhéran est accusé et d'autres mensonges similaires. Bolton en sait
beaucoup là-dessus.
Dans un cas comme dans l'autre, cela vaut le coup de continuer à citer
Poutine : « Une action militaire américaine contre l’Iran ne ferait que
contribuer à une explosion de violence dans la région, et les initiateurs d'une
telle action doivent prendre en compte les conséquences négatives ». Déjà, ce
résultat, rien que dans la zone, serait d'une ampleur sans précédent, car
l'Iran est beaucoup plus puissant militairement que
l'Afghanistan, l'Irak et la Libye réunis, il a des traditions millénaires et ses combattants ont démontré un grand patriotisme. Il tient également des navires US à portée de tir de ses missiles, une défense antiaérienne touffue et des alliés dans la région qui pourraient étendre la guerre au-delà de ses frontières et causer beaucoup de dommages aux USA, à Israël et à l'Arabie saoudite, principaux amis moyen-orientaux de Washington et aussi principaux ennemis du pacte nucléaire avec Téhéran.
l'Afghanistan, l'Irak et la Libye réunis, il a des traditions millénaires et ses combattants ont démontré un grand patriotisme. Il tient également des navires US à portée de tir de ses missiles, une défense antiaérienne touffue et des alliés dans la région qui pourraient étendre la guerre au-delà de ses frontières et causer beaucoup de dommages aux USA, à Israël et à l'Arabie saoudite, principaux amis moyen-orientaux de Washington et aussi principaux ennemis du pacte nucléaire avec Téhéran.
Combien d'autres millions de morts, combien d'autres destructions,
combien de saccages de trésors du patrimoine mondial, combien de centaines de
milliers ou de millions de réfugiés de plus, causés par les guerres
usaméricaines depuis 2003 ? Une gigantesque vague humaine frappant
désespérément aux portes de l'Europe et de la puissance agressive elle-même
serait à prévoir, car ceux qui fuient la faim et la violence, comme nous le
voyons au Mexique, ont la capacité insoupçonnée de traverser les déserts, les mers
et les océans.
Je suppose que, par prudence, Poutine s'est abstenu de parler d'un
développement possible d'actions militaires dans lesquelles la Russie, plus que
tout autre pays, pourrait être impliquée, même s'il n'en veut pas et dans
lequel il est très difficile d'imaginer que les deux grands adversaires, si la
Chine n’est pas également aspirée dans le feu de l'action, aient recours à des
armes nucléaires. C'est peut-être pour cela que le président russe a pris soin
d'avertir que les agresseurs doivent prendre en compte les conséquences
"négatives". Il suffit de regarder la carte et de réfléchir.
Le PAGC a été négocié au fil des ans et signé en 2015 par la Chine, la
France, les USA, le Royaume-Uni, la Russie - membres permanents du Conseil de
sécurité des Nations unies - plus l'Allemagne, l'Union européenne (UE) et, bien
sûr, l'Iran. En se désengageant à l'égard de l'Iran, Washington a également
forcé ses partenaires européens et le Japon à abandonner la plupart de leurs
échanges économiques avec l'Iran sous la menace de sanctions sévères, une
menace également dirigée contre la Chine, l'Inde et d'autres pays. L'UE, qui
pourrait être gravement atteinte par un conflit en Iran et craint également les
sanctions de Trump, n'a pas donné à Washington l'énergie nécessaire pour
maintenir ses engagements dans le cadre du PAGC. De plus, ses entreprises
engagées aux USA quittent l'Iran par crainte de sanctions.
Le PAGC cherche à assurer caractère strictement pacifique du programme
nucléaire iranien et le pays s'est conformé à la lettre à ses sévères
exigences, comme cela est certifié périodiquement par des inspecteurs de
l'Agence internationale de l'énergie atomique. Il s'agit
des normes d'inspection les plus strictes jamais appliquées à un État. En
échange de cette conformité, les sanctions économiques qui ont étranglé
injustement et arbitrairement l'Iran ont été progressivement levées. Les
transnationales ont repris leurs activités dans le pays asiatique, qui a pu
commencer à recevoir des crédits limités et à vendre des quantités limitées de
pétrole sur le marché international. Après tout, l'Iran,
signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, a toujours
assuré qu'il n'avait pas l'intention de développer l'arme atomique.
Contrairement à Israël, qui, avec Trump et les fondamentalistes sionistes de la
Maison-Blanche - Bolton, Kushner, Pence et Pompeo - l'accuse d'être une menace
terroriste, mais c'est l'État juif qui, en violation du droit international,
possède pas moins de 200 armes nucléaires et a agressé tous ses voisins, alors
que l'Iran n’a jamais attaqué aucun autre pays. Et voilà que les seigneurs du
billet vert exigent de lui qu’il
continue à appliquer les accords alors qu’il meurt de faim.
*Ángel Guerra Cabrera: Cubain. Il a participé la lutte contre la
dictature de Batista. Après le triomphe de la révolution
cubaine il a occupé diverses fonctions dans les Milices nationales révolutionnaires
et dans le Parti communiste du Cuba. Membre du Comité National de
l'Union des Jeunes Communistes (1966-1971). Chroniqueur et analyste politique,
diplômé de l'École de Journalisme de l'Université de La Havane.
Il a été directeur du quotidien Juventud Rebelde [Jeunesse Rebelle](1968-71), de la revue Bohemia [Bohème](1971-1980) et d'autres publications cubaines de diffusion nationale. Il a enseigné à l'Université de La Havane et au Centre National de Conservation, Restauration et de Muséologie, de Cuba, actuellement il occpe la chaire d'Histoire Universelle (XIXème et XXème siècles) à la Faculté d'Art du Centre Culturel Casa Lamm de Mexico.
Conférencier dans des universités en Amérique latine et aux USA. Il a travaillé comme journaliste dans des pays d’Asie, d'Afrique, d'Europe, d'Amérique latine et aux USA. Des articles et des reportages de lui ont été édités dans des publications cubaines, mexicaines et d'autres pays.
Il a été directeur du quotidien Juventud Rebelde [Jeunesse Rebelle](1968-71), de la revue Bohemia [Bohème](1971-1980) et d'autres publications cubaines de diffusion nationale. Il a enseigné à l'Université de La Havane et au Centre National de Conservation, Restauration et de Muséologie, de Cuba, actuellement il occpe la chaire d'Histoire Universelle (XIXème et XXème siècles) à la Faculté d'Art du Centre Culturel Casa Lamm de Mexico.
Conférencier dans des universités en Amérique latine et aux USA. Il a travaillé comme journaliste dans des pays d’Asie, d'Afrique, d'Europe, d'Amérique latine et aux USA. Des articles et des reportages de lui ont été édités dans des publications cubaines, mexicaines et d'autres pays.
Au Mexique il est chroniqueur sur des thèmes
internationaux au quotidien La Jornada et
coordinateur du Forum de réflexion politique « Le Mexique et le monde
actuel », organisé conjointement par Casa Lamm et ce journal. Membre du
chapitre mexicain du Réseau En Défense de l'Humanité. Collaborateur de Rebelión depuis l'année 2001.
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