sábado, 29 de junho de 2019

Golfe Persique/VERS L’ENFER AVEC TRUMP


27 06 2019, Tlaxcala http://www.tlaxcala-int.org (Mexico) http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=26387
Tlaxcala, a rede internacional de tradutores pela diversidade linguística

Ángel Guerra Cabrera*

Traduzido por  Fausto Giudice Фаусто Джудиче فاوستو جيوديشي

Il y a un an, Donald Trump, dans le plus pur style hitlérien, a décidé de rompre l'accord sur le programme nucléaire de l'Iran, dont le nom officiel est Plan d’action global commun (PAGC). L'action farfelue et la réimposition par Washington de sanctions économiques suffocantes contre le pays des ayatollahs ont déclenché et aggravé le nouveau conflit des USA avec ce pays, à tel point que la moindre erreur humaine peut conduire à la "catastrophe" annoncée la semaine dernière par Vladimir Poutine. Ceci, en supposant que l'escalade militaire yankee en cours dans le golfe Persique ne se limite qu'à la pratique trumpienne habituelle qui consiste à exacerber les conflits et à négocier ensuite à partir de positions plus avantageuses. Parce qu'il n'y a rien de plus semblable au branle-bas de combat usaméricain de ces dernières semaines contre l’Iran que ceux qui ont précédé l'agression contre l'Irak et d'autres pays comme le Vietnam, y compris les opérations sous fausse bannière  contre des pétroliers dans la région dont Téhéran est accusé et d'autres mensonges similaires. Bolton en sait beaucoup là-dessus.

Dans un cas comme dans l'autre, cela vaut le coup de continuer à citer Poutine : « Une action militaire américaine contre l’Iran ne ferait que contribuer à une explosion de violence dans la région, et les initiateurs d'une telle action doivent prendre en compte les conséquences négatives ». Déjà, ce résultat, rien que dans la zone, serait d'une ampleur sans précédent, car l'Iran est beaucoup plus puissant militairement que
l'Afghanistan, l'Irak et la Libye réunis, il a des traditions millénaires et ses combattants ont démontré un grand patriotisme. Il tient également des navires US à portée de tir de ses missiles, une défense antiaérienne touffue et des alliés dans la région qui pourraient étendre la guerre au-delà de ses frontières et causer beaucoup de dommages aux USA, à Israël et à l'Arabie saoudite, principaux amis moyen-orientaux de Washington et aussi principaux ennemis du pacte nucléaire avec Téhéran.

Combien d'autres millions de morts, combien d'autres destructions, combien de saccages de trésors du patrimoine mondial, combien de centaines de milliers ou de millions de réfugiés de plus, causés par les guerres usaméricaines depuis 2003 ? Une gigantesque vague humaine frappant désespérément aux portes de l'Europe et de la puissance agressive elle-même serait à prévoir, car ceux qui fuient la faim et la violence, comme nous le voyons au Mexique, ont la capacité insoupçonnée de traverser les déserts, les mers et les océans.

Je suppose que, par prudence, Poutine s'est abstenu de parler d'un développement possible d'actions militaires dans lesquelles la Russie, plus que tout autre pays, pourrait être impliquée, même s'il n'en veut pas et dans lequel il est très difficile d'imaginer que les deux grands adversaires, si la Chine n’est pas également aspirée dans le feu de l'action, aient recours à des armes nucléaires. C'est peut-être pour cela que le président russe a pris soin d'avertir que les agresseurs doivent prendre en compte les conséquences "négatives". Il suffit de regarder la carte et de réfléchir.

Le PAGC a été négocié au fil des ans et signé en 2015 par la Chine, la France, les USA, le Royaume-Uni, la Russie - membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - plus l'Allemagne, l'Union européenne (UE) et, bien sûr, l'Iran. En se désengageant à l'égard de l'Iran, Washington a également forcé ses partenaires européens et le Japon à abandonner la plupart de leurs échanges économiques avec l'Iran sous la menace de sanctions sévères, une menace également dirigée contre la Chine, l'Inde et d'autres pays. L'UE, qui pourrait être gravement atteinte par un conflit en Iran et craint également les sanctions de Trump, n'a pas donné à Washington l'énergie nécessaire pour maintenir ses engagements dans le cadre du PAGC. De plus, ses entreprises engagées aux USA quittent l'Iran par crainte de sanctions.

Le PAGC cherche à assurer caractère strictement pacifique du programme nucléaire iranien et le pays s'est conformé à la lettre à ses sévères exigences, comme cela est certifié périodiquement par des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Il s'agit des normes d'inspection les plus strictes jamais appliquées à un État. En échange de cette conformité, les sanctions économiques qui ont étranglé injustement et arbitrairement l'Iran ont été progressivement levées. Les transnationales ont repris leurs activités dans le pays asiatique, qui a pu commencer à recevoir des crédits limités et à vendre des quantités limitées de pétrole sur le marché international. Après tout, l'Iran, signataire du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, a toujours assuré qu'il n'avait pas l'intention de développer l'arme atomique. Contrairement à Israël, qui, avec Trump et les fondamentalistes sionistes de la Maison-Blanche - Bolton, Kushner, Pence et Pompeo - l'accuse d'être une menace terroriste, mais c'est l'État juif qui, en violation du droit international, possède pas moins de 200 armes nucléaires et a agressé tous ses voisins, alors que l'Iran n’a jamais attaqué aucun autre pays. Et voilà que les seigneurs du billet vert exigent de lui  qu’il continue à appliquer les accords alors qu’il meurt de faim.

*Ángel Guerra Cabrera: Cubain. Il a participé la lutte contre la dictature de Batista. Après le triomphe de la révolution cubaine il a occupé diverses fonctions dans les Milices nationales révolutionnaires et dans le Parti communiste du Cuba. Membre du Comité National de l'Union des Jeunes Communistes (1966-1971). Chroniqueur et analyste politique, diplômé de l'École de Journalisme de l'Université de La Havane.

Il a été directeur du quotidien Juventud Rebelde [Jeunesse Rebelle](1968-71), de la revue Bohemia [Bohème](1971-1980) et d'autres publications cubaines de diffusion nationale. Il a enseigné à l'Université de La Havane et au Centre National de Conservation, Restauration et de Muséologie, de Cuba, actuellement il occpe la chaire d'Histoire Universelle (XIXème et XXème siècles) à la Faculté d'Art du Centre Culturel Casa Lamm de Mexico.

Conférencier dans des universités en Amérique latine et aux USA. Il a travaillé comme journaliste dans des pays d’Asie, d'Afrique, d'Europe, d'Amérique latine et aux USA. Des articles et des reportages de lui ont été édités dans des publications cubaines, mexicaines et d'autres pays.

Au Mexique il est chroniqueur sur des thèmes internationaux au quotidien La Jornada et coordinateur du Forum de réflexion politique « Le Mexique et le monde actuel », organisé conjointement par Casa Lamm et ce journal. Membre du chapitre mexicain du Réseau En Défense de l'Humanité. Collaborateur de Rebelión depuis l'année 2001.

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