terça-feira, 7 de junho de 2016

Brasil/Lava Jato: Operação para pavimentar o golpe/Brésil : l'Opération Lava Jato, une préparation au coup d'État



6 junho 2016, Tlaxcala http://www.tlaxcala-int.org (México)
Tlaxcala, the international network of translators for linguistic diversity

Condenação de Zé Dirceu e Vaccari é mais um passo na escalada contra o PT

O juiz Sérgio Moro, um dos principais braços do golpismo no Judiciário, condenou os companheiros José Dirceu e João Vaccari Neto no último dia 18. Dirceu recebeu a maior pena até agora da Lava Jato, de 23 anos de prisão. Vaccari, recebe a segunda condenação. Já havia sido condenado, no ano passado, a 5 anos, agora a mais 9.

Essa escalada contra dirigentes do PT não pode ficar sem resposta.

Assim como aos olhos da nação começa a escancarar-se, desde 17 de abril, a podridão do Congresso Nacional na sua marcha golpista, vai se escancarando também a seletividade da Operação Lava Jato contra o PT e o comprometimento com as forças golpistas da mais “alta corte”, o Supremo Tribunal Federal
(STF). Os togados do STF esperaram Eduardo Cunha fazer o serviço sujo na Câmara para depois encarar a “urgência” de seu afastamento.

O atual presidente do Tribunal Superior Eleitoral, Gilmar Mendes, também ministro do STF – fundamentalmente um tucano sem disfarce – livrou rapidinho Aécio Neves do PSDB. Em 24 horas, no último dia 12, mandou suspender a coleta de provas da investigação sobre Aécio relacionadas à corrupção na estatal mineira, Furnas.

Wadih Damous (PT-RJ), ex-presidente da OAB-RJ e suplente na Câmara Federal, afirma: “As instituições brasileiras, o Judiciário, o Ministério Público, o Congresso Nacional, o aparato policial, o sistema brasileiro de Justiça, todos estão mergulhados no golpe até a medula. O Supremo Tribunal Federal, no qual grande parcela da sociedade brasileira, até pouco tempo atrás, depositava esperanças no sentido da preservação dos mandamentos da Constituição, também se inclui nesse rol de instituições mergulhadas no golpe. O STF está no golpe, pela omissão. ” (Rede Brasil Atual, 4/05)

Por isso, a necessária reforma do sistema político deve atingir também o Judiciário, que historicamente, acoberta os golpes perpetrados pelas oligarquias.

Combater os golpistas em todos os terrenos
A perseguição ao PT que se explicita na Lava Jato, começou no julgamento da Ação Penal 470 quando, sem prova, o STF condenou quatro dirigentes petistas (José Dirceu, João Paulo Cunha, José Genoino e Delúbio Soares), sem reação da direção partidária. Desde aí, foi se consolidando a ofensiva contra o PT. Afinal, para o imperialismo recuperar o terreno perdido em países do continente, no caso do Brasil é preciso extinguir o PT.

Agora, em sua última reunião, o Diretório Nacional do PT, diz em resolução: “A operação Lava Jato desempenha papel crucial na escalada golpista. Alicerçada sobre justo sentimento anticorrupção do povo brasileiro, configurou-se paulatinamente em instrumento político para a guerra de desgaste contra dirigentes e governantes petistas, atuando de forma cada vez mais seletiva quanto a seus alvos, além de marcada por violações ao Estado de Direito”. A mesma resolução aponta o “não ao golpe, fora Temer”. Pois bem, faz parte do combate ao golpe um combate prático contra a operação Lava Jato. Um combate político, contra uma operação política. E ele começa pelo partido assumir, política e publicamente, a sua defesa e a defesa de Dirceu e Vaccari, como presos políticos, que é que eles são.

É o único caminho para deter essa escalada de Moro que, sem reação, não vai parar por aí.
O objetivo do golpe é expresso claramente em artigo no golpista jornal O Estado de S. Paulo, do economista Roberto Macedo, “sabidamente e economia carece de um ajuste, em particular das contas públicas, mas como fazê-lo se o PT é contra? Conforta saber também que se Dilma for impedida ele irá junto”.(19/05). A Lava Jato faz parte do objetivo de “levar o PT junto”.

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Brésil : l'Opération Lava Jato, une préparation au coup d'État
6 junho 2016, Tlaxcala http://www.tlaxcala-int.org (México)
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Translated by  Jacques Boutard

La condamnation de José Dirceu et de João Vaccari1 est un pas de plus dans l'offensive contre le PT. 

Le juge Sérgio Moro, un des principaux bras armés des putschistes à l'intérieur du pouvoir judiciaire, a condamné nos camarades José Dirceu e João Vaccari Neto le 18 mai. Dirceu a été condamné à 23 ans de prison, la plus lourde peine prononcée à ce jour dans le cadre de l'affaire Lava Jato2. Vaccari, qui avait déjà condamné à 5 ans de prison l'an dernier, se voit infliger une peine supplémentaire de 9 ans.

Cette escalade de l'offensive contre les dirigeants du PT ne peut pas rester sans réponse.

De la même façon que, le 17 avril, le pays a constaté l'état de pourrissement de l'Assemblée nationale, de même, le caractère partial de l'opération Lava Jato contre le PT et la compromission avec les forces putschistes de la « plus haute instance du pouvoir judiciaire brésilien », le Tribunal Fédéral Suprême (STF), deviennent à présent évidents. Les magistrats du STF ont attendu qu'Eduardo Cunha3 ait accompli sa sale besogne à la Chambre des députés pour enfin se poser la question de l' « urgence » de sa destitution.

L'actuel président du Tribunal supérieur électoral, Gilmar Mendes, également ministre du STF – un « toucan 4» notoire – est rapidement venu au secours d'Aécio Neves5, du PSDB. Au bout de 24 heures, le 12 mai dernier, il a ordonné l'arrêt de l'enquête menée sur Aécio Neves dans l'affaire de corruption au sein de l'entreprise énergétique d'État Furnas6.

Wadih Damous, ex-président de l'ordre des avocats de Rio de Janeiro et député suppléant de Rio (PT) à la Chambre fédérale, affirme : « Les institutions brésiliennes, le pouvoir judiciaire, le Ministère public, le Congrès national, l'appareil policier, le système judiciaire brésilien, tous sont mouillés dans le coup d'État jusqu'à la moelle. Le STF, sur lequel, jusqu'à récemment, reposaient les espoirs d'une grande partie de la société brésilienne pour qu'il fasse respecter les termes de la Constitution, est aussi du nombre de ces institutions mouillées dans le coup d'État. Le STF est putschiste par omission ». (Rede Brasil Atual, 4/05)

C'est pourquoi la réforme nécessaire du système politique doit aussi englober le pouvoir judiciaire, car l'Histoire nous enseigne qu'il est complice des coups d'État perpétrés par les oligarchies.

Combattre les putschistes sur tous les terrains  
La persécution du PT, manifeste dans l'affaire Lava Jato, a commencé avec le verdict rendu dans l'Action Pénale 4707 où, sans preuves, le STF a condamné quatre dirigeants du PT (José Dirceu, João Paulo Cunha, José Genoino et Delúbio Soares), sans que la direction du Parti ne réagisse. Depuis lors, l'offensive contre le PT s'est accentuée. Car, en fin de compte, pour que l'impérialisme récupère le terrain perdu dans les pays du continent, dans le cas du Brésil, il faut impérativement éliminer le PT.

 Lors de sa dernière réunion, le Directoire National du PT a déclaré dans sa résolution: « L'opération Lava Jato joue un rôle crucial dans l'escalade putschiste. En s'appuyant sur le juste ressentiment du peuple brésilien contre la corruption, elle se transforme lentement en une arme politique dans une guerre d'usure contre les dirigeants et l'équipe gouvernementale du PT, en choisissant ses cibles de façon de plus en plus partiale, tout en violant l'État de droit. » La même résolution adopte le slogan « Non au coup d'État, Temer dehors ». Certes, un combat pratique contre l'opération Lava Jato fait partie de la lutte contre le coup d'État. C'est un combat politique, contre une opération politique. Et dans cette lutte, il faut que le parti commence par assumer sa propre défense, politiquement et publiquement, et la défense de Dirceu et de Vaccari, comme les prisonniers politiques qu'ils sont.

C'est la seule façon de stopper l'offensive de Moro qui, si on ne réagit pas, ne va pas s'arrêter en si bon chemin.

L'objectif du coup d'État est clairement exprimé dans le journal putschiste « O Estado de S. Paulo » par l'économiste Roberto Macedo : « Il est clair que l'économie a besoin d'une réforme, en particulier des finances publiques, mais comment faire si le PT est contre ? Il est rassurant par ailleurs de savoir que si Dilma perd le pouvoir, le Parti le perdra aussi.» (19/05) L'opération Lava Jato procède de la même démarche, «chasser le PT du pouvoir».

NdT
1-Dirceu : Président du PT de 1999 à 2002 puis ministre d'État et chef de cabinet du Président Lula de 2003 à 2005. João Vaccari : ancien trésorier du Parti des Travailleurs.

2- L'opération Lava Jato (lavage au jet, comme qui dirait kärcher), ou scandale Petrobrás est une enquête de la police fédérale du Brésil qui a commencé en mars 2014, concernant une affaire de corruption et de blanchiment d'argent impliquant notamment la société pétrolière publique Petrobras et certaines des ses filiales. Elle est dirigée par le juge Sergio Moro.

3-Eduardo Cunha : membre du PMDB, il est élu président de la Chambre des députés en février 2015 et le 2 décembre 2015, il lance une procédure de destitution contre la présidente Dilma Rousseff basée sur des accusations de maquillage des comptes de l'État.   Le 5 mai 2016 (trop tard!), il est suspendu de ses fonctions de député et donc démis de ses fonctions de président de la Chambre des députés par un juge du Tribunal suprême fédéral (STF). Le juge l'accuse d'avoir « usé de ses fonctions dans son propre intérêt et de façon illicite pour empêcher que les investigations à son encontre n'arrivent à leur terme »

4-Toucan : c'est le surnom des membres du Parti de la Social-démocratie brésilienne (PSDB) dont l'emblème est le toucan.

5-Aécio Neves : Président du PSDB, sénateur, ancien gouverneur de l' État du Minas Gerais, il a été battu par Dilma Rousseff au second tour de l'élection présidentielle de 2014.
6-Entreprise filiale de Petrobrás, mise en cause dans le scandale des mensualités et dans l'affaire Lava Jato.

7-Action Pénale 470, 28 août 2007 : Jugement rendu par le STF contre les accusés dans l'affaire du scandale des mensualités.  

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